La sécurité des Jeux olympiques encore plus difficile à assurer du fait de la deuxième guerre d’Israël
Le ministre de l’Intérieur a pu se réjouir de la bonne tenue sécuritaire du Mondial de rugby 2023. Le challenge à venir des JO 2024 sera beaucoup plus périlleux… : « les moyens seront décuplés » a-t-il déclaré dimanche dernier. Mais sera-ce suffisant ?
A ce jour, les jeux olympiques et para olympiques (du 26 juillet au 11 août 2024, puis du 28 août au 8 septembre) sont maintenus. Il n’y a pas de plan B. C’est la consigne officielle.
Mais la météo sécuritaire est observée avec beaucoup d’attention. Les services de renseignement sont très mobilisés.
Les forces de sécurité intérieures ont été prévenus : pas de permission ni de congés accordés pendant deux mois. Pour les intérimaires, le recrutement continue et le compte n’y est pas encore.
Mais l’histoire des jeux comporte de nombreux exemples de cérémonies décalées ou supprimées à la dernière minute…
En raison des deux guerres mondiales, les Jeux ont été annulés : d’abord en 1916 (ceux qui devaient se dérouler à Berlin !) Puis en 1940 et 1944…
Sans remonter si loin, les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 ont été reporté à l’été 2021, en raison de la situation sanitaire et de la Covid-19…
Plus nombreux encore sont les exemples de jeux qui ont été boycottés par un ou plusieurs pays :
• A la veille de l’ouverture des Jeux de 1976 à Montréal, toutes les nations africaines, à l’exception de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, retirent leurs athlètes pour protester contre la présence aux J.O de la Nouvelle Zélande. Parce que ce pays continue d’envoyer son équipe de rugby jouer des matchs en Afrique du Sud, un pays pourtant mis à l’écart du monde à cause de l’apartheid.
• Aux JO de 1980 à Moscou, ce sont les Etats Unis et quelques pays européens dont la RFA [l’Allemagne de l’ouest] qui décident de boycotter ces premiers Jeux organisés de l’autre côté du rideau de fer. Ce boycott proteste contre l’invasion en 1979 de l’Afghanistan par l’URSS.
• Aux JO de 1984 à Los Angeles l’arrivée du sponsoring et de la publicité, est le prétexte que cherchaient les soviétiques pour rendre la monnaie de leur dollar aux américains. Ils décident de ne pas venir et avec eux, les athlètes des pays communistes, à l’exception de la Roumanie de Nicolae Ceausescu, qui récolte la plus belle ovation du Coliseum de Los Angeles lors de la cérémonie d’ouverture.
En 2024, qui peut penser que le 26 juillet 2024, pays arabes, Iran, Israël, Russie, pays occidentaux… puissent ensemble, sur la Seine, tout sourire, avec leurs drapeaux nationaux, célébrer ensemble l’esprit olympique, devant 400.000 personnes rassemblés sur les quais hauts et bas, sans incident majeur ?
Même place Beauvau on sait bien – et d’ailleurs depuis longtemps – que c’est « mission impossible !…
Alain Dumait
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